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La mise en nourrice Le recours aux nourrices a toujours été fréquent dans la bonne société
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la mise en nourrice se répand dans toutes les couches sociales des grandes villes On veut imiter les manières des riches et soustraire les tout-petits à l'air "vicié" des quartiers populaires. A cette époque, l'offre de nourrices venues de la campagne est importante, ce qui rend le coût de la mise en nourrice relativement abordable : à Paris, vers 1780, plus des deux-tiers des nouveau-nés partent ainsi chaque année pour la campagne. Beaucoup ne reviennent jamais, n'ayant pas survécu aux aléas du voyage, aux conditions de vie rustique dans une chaumière lointaine ou aux inévitables maladies infantiles ; mais n'est-ce pas le lot commun de beaucoup d'enfants de mourir en bas-âge ?
Au XIXe siècle les mères ne veulent plus se séparer des bébés dès leur naissance Au XIXe siècle, dans les familles les plus aisées, où la fonction maternelle est devenue très valorisée, les mères ne veulent plus se séparer des bébés dès leur naissance et font venir des nourrices de campagne en ville : ces nourrices "sur lieu", séparées pour deux ans de leurs enfants et de leur mari (le tabou sexuel est ici strictement respecté), habitent avec la famille bourgeoise. Très bien payées, habillées d'une coiffe à rubans, d'un tablier immaculé et d'une grande cape, elles ne font que nourrir et soigner le bébé et mènent une vie de recluses, rythmée seulement par les sorties quotidiennes au jardin public pour promener le petit*. *Fanny Faÿ-Sallois, Les nourrices à Paris au XIXe siècle, Paris, Payot, 1980 et 1997.
Auteur : Marie-France Morel
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