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La contraception
L'allaitement protège pour six mois d'une nouvelle grossesse s'il est exclusif et fréquent.
Quatre conditions doivent être réunies pour une protection efficace (Consensus de Bellagio) :
- allaitement exclusif, sans autre mode d'alimentation du bébé ;
- pas d'intervalle de plus de six heures entre deux tétées ;
- au moins 6 tétées longues ou 10 tétées courtes chaque jour, de façon à ce que la stimulation du mamelon et de l'aréole dure quotidiennement de 60 à 90 minutes ;
- pas de retour de couches.
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Dans ces conditions, la protection conférée
dépasse 98 % pour les six premiers mois, protection équivalente à celle
d'une pilule ou d'un stérilet.
Si une seule des conditions n'est pas remplie, une ovulation peut survenir à n'importe
quel moment, avant même tout retour de couches.
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L'effet contraceptif de l'allaitement résulte de la succion prolongée qui stimule les récepteurs sensoriels de l'aréole.
Le mécanisme est encore mal élucidé :
- blocage de la pulsatilité de la LH-RH ?
- effet direct des pics sanguins de prolactine sur la sécrétion hypophysaire de FSH et LH ?
Ces deux hormones (FSH et LH) sont impliquées dans la maturation des follicules ovariens et dans la transformation de la muqueuse utérine.
Leur blocage provoque une absence d'ovulation et une absence de règles, d'où l'infertilité. |
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Passés
les six premiers mois ou si l’une des conditions n’est pas remplie,
une autre méthode contraceptive est à prévoir
Les préservatifs, les spermicides, ou les diaphragmes sont adaptés à une
utilisation ponctuelle, notamment lors des premiers mois après
la naissance.
La pose d'un stérilet peut être envisagé dès
la fin du premier mois.
Les progestatifs peuvent être utilisés à partir de
la 4e ou 6e semaine.
Le choix se fait entre :
- pilule micro-progestative efficace à condition d’une prise
très régulière (sans décalage de plus de
4 heures d’un jour à l’autre), mais parfois responsable
de saignements ;
- progestérone retard en injection intramusculaire, efficace pendant
une durée de trois mois ;
- implant progestatif, efficace pendant 2 à 3 ans.
Les méthodes contraceptives progestatives peuvent entraîner une diminution de la quantité de lait. Celle-ci pourra être compensée par une nouvelle augmentation de la fréquence et de la durée des tétées pendant quelques jours.
Les méthodes à éviter |
- la méthode Ogino ou les
tests d’ovulation : tant qu’il n’y
a ni ovulation ni règles, impossible de les
utiliser !
- la pilule oestroprogestative, même mini-dosée
: elle est déconseillée pendant toute
la durée de l’allaitement car elle empêche
la mise en place de la lactogénèse
de type 2, entraîne par la suite une diminution
de la production de lait et augmente le risque de
thrombose veineuse. |
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Auteur : Dr Marie Thirion
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